Les quatre saisons....

Les quatre saisons. Pas celles de Vivaldi, celles des soins en ARC.

Vous avez effectué une série de séances en ARC. C’est bien, nous vous en félicitons. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça fait du bien, n’est-ce pas ?

 

Et le praticien vient de vous lâcher en vous disant : « Vous n’avez plus besoin de moi. Revenez dans trois mois, dans six mois pour vérifier. »

 

Et, comme bien souvent, vous nous avez posé la fameuse question : « Pourquoi faut-il revenir ? »

 

Pour vérifier.

 

Vérifier quoi ? Tout simplement si ça a tenu dans le temps. Si rien ne s’est dégradé. 

 

Il faut perdre l’idée, chez un être aussi « plastique » que l’être vivant, humain ou animal, du résultat franc, ferme et définitif d’une thérapeutique. Obtenir un résultat n’est pas difficile, le consolider et lui donner le plus de tenue possible dans le temps est une autre paire de manches. L’exemple le plus idiot mais aussi le plus juste qui me vienne en tête est le suivant : votre véhicule chéri, tous les 10 000 ou 15 000 km, il va bien à l’entretien, non ? Vidange, graissage, vérification des niveaux… Par quel phénomène estimez-vous qu’une merveilleuse machine biologique et psychologique comme l’Homme ne puisse en aucun cas se dégrader et n’ait pas besoin d’entretien ?

 

C’est pourquoi nous insistons très lourdement sur la nécessité absolue de ne pas lâcher les patients dans la nature sans se donner cette possibilité de vérification.

 

Quand ces visites de contrôle doivent-elles avoir lieu ?

 

En saison. Quelle saison ? Ou plutôt quelles saisons ? C’est ce que je me propose de vous montrer aujourd’hui. Lisez attentivement, un petit brin de connaissances supplémentaires est toujours agréable, et vous allez voir que ça débouche quelquefois sur des choses amusantes, pas forcément sérieuses mais pas vraiment bêtes non plus, que vous connaissiez sans en comprendre la signification profonde.

 

Les quatre saisons en énergétique n’ont strictement rien à voir avec les quatre saisons officielles du calendrier occidental. Il faut se pénétrer de cette idée, cependant nous allons voir une correspondance entre les saisons chinoises et des dates-pivot ou symboliques en Occident qui servent de repères aux fluctuations saisonnières dont tient compte l’acupuncture.

 

Je vais tout d’abord vous proposer de jeter un œil sur un calendrier un peu spécial. Deux axes de coordonnées avec, en abscisse, les mois de l’année. En observant bien vous constatez que je déborde très largement de part et d’autre de la simple année, quelques mois avant, quelques mois après. En ordonnée, la quantité d’énergie délivrée par les deux astres dont dépend notre vie : le soleil et la terre.

 

Le premier élément à placer consiste en une série de dates-clés. Ce sont :

  • les solstices, que je marque ici d’un repère vert, 21 décembre pour le solstice d’hiver, 21 juin pour celui d’été
  • les équinoxes, 21 mars pour le printemps et 21 septembre pour l’automne, également marqués par un trait vert
  • marquées par un trait vert gras pointillé, deux dates-clés symboliquement importantes : le 4 février, qui correspond à la date primitive de la Chandeleur, fête du retour du feu. Je vais expliquer cette dernière expression en temps utile. Et deuxième date, le 15 août, notre fête de l’Assomption, dont je vais expliquer en détail le symbole bien au-delà du mythe religieux. Il est de première importance de bien comprendre la portée de ces deux dates indispensables à l’établissement de notre calendrier
  • marquées par un trait noir pointillé également, deux dates aux antipodes l’une de l’autre mais dont il sera utile de comprendre la portée symbolique, le 1ermai dont nous avons fait une Fête du Travail totalement déviée de sa signification profonde, et le 1ernovembre, bien connu traditionnellement en tant que fête de tous les saints et, hélas, commercialement en tant qu’Halloween.

Vous pourrez constater que toutes ces dates et les traditions qui s’y rattachent ne sont pas anodines. En effet, il est utile de comprendre que les traditions de tous les pays se rattachent à une Tradition plus universelle qui nous décrit la chose la plus importante pour tenter de se maintenir dans l’équilibre le plus parfait possible : l’Homme dans son environnement et comment ce dernier influe sur lui, comment les variations d’énergie normales au cours des saisons peuvent provoquer de véritables passages à vide ou au contraire des trop-pleins énergétiques, et de ce fait déstabiliser un individu jusque-là en bonne santé.

 

Et, justement, comme il est toujours utile d’enfoncer le clou, si un individu sain peut être déstabilisé et se retrouver en mal-être voire malade, imaginez donc un peu quelqu’un qui a eu récemment besoin de soins, se trouve en rémission mais est encore fragile ! Trouvez-vous abusif de lui demander de revenir « en saison » ?

 

Les deux axes du calendrier avec les marques notées ci-dessus.

 

Comme mentionné ci-dessus, je déborde largement de la durée d’une année, pour bien vous montrer la reproduction du même cycle d’une année sur l’autre. Sur ce schéma préalable je trace une courbe représentant l’ensoleillement, la quantité d’énergie solaire reçue variant au cours de l’année avec son minimum au solstice d’hiver et son maximum en juin, au solstice d’été.

 

La courbe rouge de l’ensoleillement.

 

Une fois cette courbe établie, complétons-la par la même en bleu qui représente l’accumulation et la restitution de cette chaleur solaire par la terre, avec un décalage dû bien sûr à l’inertie : la terre met un certain temps à restituer cette énergie accumulée.

 

C’est justement en ce décalage que réside tout l’intérêt de la chose, car les deux courbes vont forcément s’entrecroiser deux fois. Je marque soigneusementpar un trait gras noir pointilléces deux entrecroisements : nous marquons ici le passage de l’énergie Yin à l’énergie Yang aux alentours du 4 février et le passage inverse aux alentours du 15 août. Explication dans un instant.

 

J’en profite pour griser les deux périodes entre 1ermai-21 juin et 1ernovembre-21 décembre. Explications profuses en temps utile.

 

Le calendrier complet. 

 

Voici le schéma complet. Vous vous trouvez en présence de 

  1. quatre dates-clés qui sont les solstices et les équinoxes et marquent généralement le début des saisons officielles à l’occidentale : printemps le 21 mars, était le 21 juin, automne le 21 septembre et hiver le 21 décembre, ce qui est administrativement pratique et complètement faux du point de vue énergétique,
  2. deux dates-pivot, le 4 février et le 15 août,
  3. une zone de culmination du yang du 1er mai au 21 juin et une qu’on peut qualifier de zone d’ombre du 1er novembre au 21 décembre.

Les équinoxes présentent fort peu d’importance sur le plan énergétique, raison pour laquelle nous les laisserons de côté pour l’instant.

 

Nous reparlerons plus loin des solstices car, si vous regardez bien le graphisme du calendrier, vous pouvez constater qu’ils sont partie intégrante des deux zones de culmination du yin et du yang, ils en sont même l’aboutissement.

 

 

 

 

Importance extrême des dates pivot

Le 4 février

 

C’est lui qui marque le vrai printemps. Ne riez pas, c’est la période la plus froide de l’année. Mais il revêt une importance extrême dans la mesure où il constitue le pivot à partir duquel on calcule le Nouvel An Chinois, qui, vous le savez certainement, est une date variable.

 

Il est très simple à calculer, et vous pouvez vous y essayer tout de suite si vous le désirez : repérez sur le calendrier des postes la nouvelle lune la plus proche du 4 février. Elle se situera bien sûr soit avant, et sera qualifiée de « printemps précoce », soit après et sera dite alors « printemps tardif ».

 

Traditionnellement, les Chinois assortissent ce mini calcul primaire de tout un calcul astrologique qui vient parfois le modifier de vingt-quatre heures avant ou après. Je peux vous garantir que dans 90 % des cas vous tomberez juste simplement en regardant le calendrier.

 

Que se passe-t-il donc de si important au Nouvel An Chinois (fête du Têt pour les Vietnamiens) ? Tout simplement la bascule des énergies, regardez le schéma, le moment précis où la quantité d’énergie yang ambiante est strictement égale à la quantité d’énergie yin restituée par la terre. Nous passons alors de toute une période où c’est le yin qui domine à une période où le yang va mener le bal pendant plusieurs mois.

 

Il est certainement très utile de vous préciser que si la majorité des gens « prennent le virage » en suivant le mouvement du yin au yang, c’est-à-dire en cessant quasi-instantanément de fonctionner sur un mode pour adopter l’autre, ils peuvent cependant ressentir un véritable « coup de mou » physique, une fatigue ou à tout le moins une fatigabilité accrue. Quant à ceux qui « ratent le virage », ils accusent carrément le coup et peuvent même tomber malades, en tout cas ça ne passe pas inaperçu.

 

Sur le plan énergétique, ce virage si on le manque peut être un facteur de récidive des troubles que nous avions réussi à corriger précédemment. Conduite à tenir : revenir faire une séance, bien sûr, et je peux vous garantir qu’une suffit pour vous remettre sur les rails. J’insiste bien sur le fait qu’il s’agit ici de troubles physiques. Mais attention : il est parfois difficile de faire la différence entre physique et psychique, le mal-être c’est le mal-être !

 

 

Le 15 août

 

C’est le jour de l’Assomption. Je suppose que la majorité d’entre vous connaissent ce dogme de l’Église Catholique Romaine qui veut que la Vierge Marie ait rejoint le Ciel corps et âme. Ce n’est pas à nous de nous prononcer sur la validité de cette croyance. Par contre, nous pouvons nous intéresser à l’analyse qui conduit à une interprétation symbolique : Marie, Myriam, la Mère est tout simplement l’aboutissement, la symbolisation du mythe de la Terre-Mère présent dans toutes les traditions.

 

Regardez la courbe rouge, celle du soleil-yang-énergie du ciel : elle culmine au 21 juin puis, les jours raccourcissant, amorce sa plongée. Pendant ce temps, la courbe bleue de la terre-mère yin continue à monter avec le décalage habituel puisqu’elle restitue de l’énergie accumulée par la matière. Si vous les suivez bien, elles se croisent aux alentours du 15 août. Nous passons alors de l’énergie yang à l’énergie yin, et devons encore négocier le virage comme précédemment.

 

Les anciens des sociétés chamaniques connaissaient bien ce phénomène. En symbolisme et en particulier lorsqu’il s’agit des énergies yin et yang, le ciel est le symbole du père, du masculin, de l’autorité (qui, dans nos inconscients collectifs, est de type masculin), et l’énergie yin symbolise la Terre-mère, elle-même représentée, je tiens à le répéter, dans la plupart des civilisations par le symbole de la Vierge.

 

Donc la Terre-mère, la Vierge, autrement dit l’énergie Yin rejoint l’énergie Yang, le Père, le Ciel aux alentours du 15 août. Sans avoir l’outrecuidance de me prononcer sur la validité du mythe, je reconnais la parfaite logique de placer l’Assomption au 15 août. Le symbole est ainsi respecté.

 

Surprenant, non ? Je vous avais promis que ça déboucherait sur des choses de notre vie de tous les jours auxquelles nous ne faisons même plus attention. Nous verrons tout à l’heure que ce n’est pas la seule date qui ait subi ce traitement, nous parlerons de Noël.

 

Tout comme le Nouvel An Chinois tourne autour du 4 Février, cette bascule que nous pourrions qualifier d’« automne énergétique » tourne autour du 15 août, et se calcule aisément par la nouvelle lune la plus proche. Placée avant, nous pouvons la qualifier d’« automne précoce », placée après d’« automne tardif », ces termes relatifs n’étant bien sûr qu’un jargon, une image pour faciliter notre approche.

 

Là aussi les rechutes concerneront de préférence des problèmes physiques, tout comme aux alentours du 4 février. Sauf qu’au 4 février l’énergie ambiante est au plus bas, et en ce qui nous concerne de bas à plus bas la différence est infime, la fatigue peut parfois même passer inaperçue, sans négliger cependant la fragilité qui nous fait attraper tout ce qui traîne comme virus. Tandis qu’au mois d’août nous sommes encore en haute énergie qui implique bien sûr une haute réaction, et là c’est tout le monde qui accuse le coup, rappelez-vous vous-même et interrogez les autres, vous verrez ! Alors ceux qui sont encore fragiles parce qu’en fin de cure depuis trop peu de temps, je vous laisse à penser.

 

Ceci explique aisément l’absentéisme généralisé lors du retour des vacances. C’est une question de logique : ne vaudrait-il pas mieux « recharger les accus » lorsqu’il y a pléthore d’énergie c’est-à-dire sur la période mai-juin, à la rigueur juillet, que de placer les vacances de la majorité de la population précisément au mois où a lieu cette bascule des énergies qui empêche totalement d’en profiter et renvoie au travail une armada de gens crevés ? Mais les spécialistes du travail ont-ils une logique ?

 

Puisque nous sommes en 2018, voyons quelles sont les dates du changement de polarité énergétique cette année.

 

La nouvelle lune la plus proche du 4 février se situe, d’après le calendrier, le jeudi 15 février. Mais l’heure exacte de la nouvelle lune se situant dans la nuit du 15 aux 16, le nouvel an sera célébré le 16 février. C’est ce que j’ai appelé, faute de mieux, « printemps tardif ». Cette date se situe en effet onze jours après le pivot du 4 février. Est-ce la raison, ou du moins un élément d’explication du temps exécrable dont nous avons souffert en décembre et janvier avec trombes d’eau, inondations et tempêtes ? Il serait intéressant d’observer sur un nombre statistiquement significatif d’années les corrélations entre le climat et les dates de bascule.

 

La bascule inverse se produira le 11 août. Il s’agit ici d’un « automne précoce », en avance de quatre jours sur le pivot du 15 août. Même réflexion que ci-dessus, y a-t-il une influence sur le temps, pouvons-nous affirmer que nous aurons un automne pluvieux ou au contraire un véritable été des Indiens ?

 

Nous aurons donc ce que nous pourrions appeler une « saison yang courte ». Toutes les combinaisons sont possibles, printemps précoces ou tardifs automne précoces ou tardifs nous donneront des saisons yin ou yang courtes ou longues. Signalons-le au passage, ceci n’est pas sans conséquence sur la tournure générale du climat pendant une saison, avec des conséquences sur la santé des personnes fragiles. Une véritable prévision climatologique était possible jusqu’à ces dernières années grâce à une observation minutieuse. Il est cependant difficile de se prononcer désormais en raison des changements climatiques qui semblent modifier les critères prévisionnels par rapport aux années précédentes.

 

Pour ceux qui savent repérer les montées et les arrêts de sève sur les plantes, l’observation de ces phénomènes est intéressante lors de ces deux bascules. Ce qui est vrai pour le règne végétal l’est aussi pour le règne animal et il est extrêmement intéressant d’observer les effets de ces deux périodes sur la biologie, l’apparition ou l’amélioration de pathologies, le ressenti et les comportements humains.

 

 

Nous sommes tous bipolaires : les plages hyper yang et hyper yin

 

Quand je dis bipolaires je rajoute, bien sûr, plus ou moins. Cette bipolarité annuelle, contenue entre des limites physiologiques, module simplement le type d’humeur qui nous affecte. C’est lorsque ces limites sont dépassées qu’il y a pathologie et que l’on peut réellement parler de bipolarité. Mais gardons le terme si vous le voulez bien pour bien comprendre ce qui se passe sur toute une année.

 

C’est que les fonctionnements ne sont pas les mêmes en période à dominante yin ou yang. Yang, c’est le feu, c’est l’excitation, l’action, l’extraversion et, pour peu que l’on pousse un peu le bouchon trop loin, une possibilité de surexcitation très facilitée. Alors que Yin, c’est plutôt l’introversion, le cocooning, une tendance calme, en quelque sorte la déprime facile.

 

Si nous nous référons à la courbe ci-dessus, elle nous suggère visuellement les tendances réactionnelles des deux périodes, avec le haut niveau d’énergie de la période dominante yang et le bas niveau d’énergie de la période inverse. Encore une caractéristique bien connue des sociétés chamaniques où, traditionnellement, les deux plages que je nomme hyper yang (1ermai-21 juin) et hyper yin (1ernovembre-21 décembre) sont les deux périodes où les chamans sont effectués à la communauté familiale tribale des rites de purification destinés à maintenir l’harmonie individuelle et collective. Un des plus connus est constitué par les huttes de sudation des amérindiens et sibériens, mais il en existe de nombreux autres par le monde, tout comme il en existait dans nos contrées il y a vingt siècles lorsque les druides étaient dépositaires de tout ce Savoir. Nous n’en avons, hélas, conservé que quelques traditions fugitives dont nous allons reparler.

 

Voyons d’abord les deux dates-clés qui signent le démarrage de ces deux périodes. Vous remarquerez qu’elles se placent très exactement en opposition dans l’année, six mois exactement entre le 1ermai et le 1ernovembre.

 

La date-clé du 1ermai débute la période hyper yang et donc la montée des énergies d’excitation pouvant aboutir à une perte de contrôle et à des actes d’excès. Traditionnellement elle est marquée par le mythe de la Nuit de Walpurgis, la fête de Sainte Walburge ou Sabbat des Sorcières. En clair, pour ceux qui veulent apprendre à lire le symbole sans tomber pour autant dans les superstitions et les contes de fées, le moment où nos « démons intérieurs » commencent à venir nous titiller pour culminer bien entendu au 21 juin. Cette surexcitation cérébrale et sensorielle peut prendre parfois des proportions excessives, et je ne vous apprendrai pas que c’est à cette période-là que se commettent le plus de délits de type violent et souvent à connotation sexuelle. Un symbole que vous connaissez tous : les feux de la Saint-Jean, symboliques du yang, qui, au 21 juin, étaient censés avoir des vertus cathartiques sur l’énergie sexuelle des jeunes gens. Je pense que c’était quand même un tout petit peu léger sans un suivi au cours de toute la période, mais le côté plus que festif de cette soirée avait quelquefois l’avantage de former des couples. 

 

Quant à la date-clé du 1ernovembre, analysons car c’est déjà plus complexe et il s’agit d’une tradition plus parlante et notablement plus fouillée que celle du 1ermai. Commençons par dire que la fameuse dénomination Halloween n’est que ce que les Américains en ont fait, une occasion de faire marcher le commerce dans une ambiance festive. Le vrai nom de cette fête est celte : Samain. Si elle a été transformée en Toussaint, « tous les saints » suivie du « jour des morts », c’est pour une raison bien précise : les autorités religieuses de l’église catholique romaine ont eu l’intelligence de ne pas lutter contre les traditions druidiques mais bien au contraire de les récupérer pour coller dessus nos fêtes religieuses et les faire correspondre à une réalité palpable bien connue de la Tradition universelle. Voyons ce que nous raconte la légende de Samain : nous sommes, comme dans toutes les religions et en tant qu’être composé en partie de matière, destinés à retourner à notre mort dans le sein de la Terre-Mère, la déesse Dana. À la fête de Samain, les Tuata de Danann ou enfants de la déesse Dana, autrement dit nos défunts, sortent du sein de leur mère pour revenir tourmenter les vivants. D’où tout le folklore d’Halloween peuplé de sorcières, vampires et autres masques de lémures.

 

Voyons maintenant la réalité qui se cache derrière ce mythe, sachant que tout mythe est une manière de transposer symboliquement par le conte de fées, pour la mettre au niveau de l’entendement commun, une vérité traditionnellement réservée aux initiés, chamans, druides ou autres. Nous sommes porteurs par les inconscients familiaux de toutes les informations significatives du vécu des générations précédentes, ce que nous appelons nos schémas transgénérationnels qui nous confèrent la tendance à reproduire les réactions et comportements inadaptés de nos ancêtres. Moins ils ont été pris en compte et soumis à correction et plus ils constituent une charge lourde qui peut provoquer chez nous des pathologies inexplicables très éloignées de la cause réelle.

 

Ces informations sont contenues dans ce qu’il est convenu d’appeler l’énergie, en réalité un ensemble d’ondes porteuses d’information que faute de mieux il a été convenu d’appeler Mémoire Cellulaire. Nous reviendrons certainement sur cette dénomination dans d’autres articles. Toujours est-il que si notre corps matériel est considéré comme le symbole de la Terre-Mère, nos « défunts » en ressortent sous forme d’ondes porteuses d’information pathologique, de mémoire transgénérationnelle.

 

J’espère m’être bien fait comprendre. Je ne sais plus quel Maître à penser disait que si on l’avait bien compris c’est qu’il s’était mal exprimé. Mais ce qu’il est important de comprendre au milieu de tout ce folklore peuplé d’esprits malins, c’est que régulièrement, à cette période de l’année, les informations ancestrales peuvent venir modifier, altérer ou pénaliser nos comportements par schémas répétitifs transgénérationnels.

 

Je vais le dire autrement. Carl Gustav Jung a nommé Ombre la partie de nos inconscients profonds la plus obscure, la plus refoulée, la plus secrète, que nous ne pouvons jamais atteindre même par la psychanalyse la plus fouillée et donc par le fait même la plus puissamment influente sur nos comportements. Si vous voulez donc une image qui fait bien comprendre ce qui se passe, regardez comme à partir de la Toussaint nous nous enfonçons physiquement, réellement et de manière palpable dans l’ombre, avec les journées ultracourtes jusqu’au solstice d’hiver le 21 décembre et une envie féroce de se calfeutrer sous la couette et d’entrer en hibernation. Nous entrons littéralement dans l’Ombre au sens Jungien du terme.

 

Rien d’étonnant, dès lors, à ce que cette période soit ressentie par beaucoup de gens comme épouvantable, déprimante, à ce qu’il y ait un maximum de suicides juste avant la Noël, et que chez la majorité des gens ce soit une période de rechutes de pathologies qui m’incitent à vous encourager tous à ne pas rater ce rendez-vous, et même si c’est la seule séance d’ARC que vous faites dans l’année, faites au moins celle de novembre, vous en tirerez très certainement un gros avantage.

 

Puisque nous avons largement présenté le folklore qui a été tiré de ces connaissances fragmentaires de la Tradition, ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Les sociétés chamaniques ou druidiques où l’on se trouve au plus près de l’essence même des traditions savent très bien qu’à de telles périodes il est extrêmement utile de conduire des séries de rituels de purification, par exemple les huttes de sudation que, je crois, tout le monde connaît au moins par ouï-dire. Il s’agissait ni plus ni moins que de maintenir une harmonie entre les membres d’une communauté familiale ou tribale en évitant les débordements qui fragilisent le tissu social. Les fameux feux de la Saint-Jean du 21 juin n’étaient que l’aboutissement de cette série de rituels, leur couronnement festif. À la saison inverse le processus cathartique était d’autant plus important qu’au sein d’une communauté tribale tout le monde est peu ou prou apparenté, les ondes porteuses d’informations ancestrales sont alors amplifiées par la quantité d’individus qui les émettent en même temps. Ce qui risque bien entendu d’engendrer des conflits.

 

Vous savez maintenant pourquoi, à notre époque où l’on ne fait plus aucun rituel de purification parce qu’on a oublié la Tradition, parce que tous ces rituels, ces remises en question, c’est fait, n’est-ce pas, pour les mysticoésopétés qui font le beurre des psys, les soirées de Noël sont souvent conflictuelles avec « pétages de plomb » en série. Voici un autre folklore que nous pourrions éviter en nous soignant régulièrement.

 

C’est la Grâce que je vous souhaite. Comme dirait mon curé.

 

Mais, n’est-ce pas, vous n’êtes pas obligés de me croire…

 

Le schema sera établi sous peu et annoncé via la Newsletter.